L’année 2024 marque un tournant pour la filière du réemploi en France. Face à des enjeux environnementaux de plus en plus pressants, la nécessité de passer d'un modèle linéaire en fin de course à une véritable économie circulaire devient impérative. Cette année a vu un renforcement des politiques publiques et une mobilisation accrue des acteurs économiques en faveur du réemploi. Dans cet article, nous vous proposons de revenir sur les faits marquants de 2024 et d'explorer les perspectives pour 2025.

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Réemploi d’emballages : quel bilan pour 2024 ?

Accélération des réglementations autour des emballages

Sans aucun doute, l’année 2024 a été rythmée par les avancées (et rebondissements) réglementaires qui ont donné un vrai coup d’accélérateur à la prise de conscience et à la mobilisation de l’ensemble des acteurs de l’écosystème.

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Cela est dû, principalement, à la création de la filière REP (responsabilité élargie du producteur) des emballages professionnels qui devrait être mise en œuvre en deux temps :

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• en 2024, via la REP pour les emballages consommés ou utilisés par les professionnels ayant une activité de restauration,
• en 2025, via la REP EIC pour les autres emballages industriels et commerciaux ne rentrant pas dans la première catégorie.

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La REP Restauration est bien rentrée en vigueur le 15 mars 2024 avec Citeo Pro comme unique éco-organisme agréé. Afin de préparer au mieux l’arrivée de la REP EIC, l’ADEME a publié une étude de préfiguration qui dresse un état des lieux et tente d’établir des éléments de cadrage de cette nouvelle filière.

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En revanche, les associations d’entreprises, tels que Geco Food Service, ont pointé du doigt la multiplicité des REP et la complexité de leur application pour les entreprises qui doivent se conformer à plusieurs REP en même temps. Elles ont souligné la nécessité de simplifier le système pour une prise en main plus rapide.

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In fine, les deux REP vont fusionner pour devenir une REP Emballages Professionnels ce qui permettra d’y voir plus clair et de faciliter les démarches administratives.

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Il reste un dernier point de blocage, et pas des moindres : au vu de l’instabilité politique de ces derniers mois et d’un manque de visibilité sur le budget alloué à la transition écologique, le cahier des charges n’a toujours pas été publié. Cela retardera sûrement l’entrée en vigueur de la REP de quelques mois. Toutefois, plusieurs éco-organismes ont annoncé se positionner comme candidats à la REP EP, notamment Valdelia, Twiice et Citeo Pro.

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Mobilisation des réseaux professionnels autour du réemploi

L’ensemble des acteurs économiques sont appelés à faire des efforts en matière de réduction des déchets. Les entreprises sont donc de plus en plus nombreuses à se pencher sur la question du réemploi de leurs emballages, un sujet tout à fait nouveau pour la plupart et qui suscite une multitude de questionnements.

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En effet, passer au réemploi ne se résume pas au simple changement d’emballage. Cela nécessite de repenser sa chaîne d’approvisionnement et d’identifier de nouveaux circuits logistiques pour passer du linéaire au circulaire.

N’ayant pas l’expertise nécessaire en interne, les entreprises ont été nombreuses à se tourner vers les réseaux professionnels qui ont fini par s’emparer du sujet pour accompagner leurs adhérents.

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De par son expertise en la matière, Pandobac a reçu un nombre record de sollicitations pour partager ses retours terrain. Nous sommes ainsi intervenus auprès des structures comme le Geco Food Service, ILEC, PERIFEM, Bretagne Supply Chain et France Supply Chain. De nouvelles interventions, notamment auprès des fédérations d’industriels comme l'AREA Ile-de-France, sont prévues pour 2025.

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Si vous souhaitez solliciter l’intervention de Pandobac, contactez-nous !

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Émergence de nouveaux centres de lavage

Qui dit réemploi, dit lavage des contenants avant leur remise en circulation. L’accélération de la demande a fait émerger des projets de création ou d’amélioration des centres de lavage, un maillon essentiel pour une économie circulaire efficace !

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La start-up Évidence a ainsi investi dans une ligne de lavage de contenants alimentaires au sein du Grand Marché MIN de Toulouse pour accompagner les entreprises et les collectivités soumises à la loi EGalim. En termes de capacité, leur centre permet de laver jusqu’à 30 000 gobelets par jour et jusqu’à 4 millions de contenants par an. De son côté, Uzaje a inauguré son troisième centre de lavage, dimensionné pour traiter 100 millions d’unités par an. Situé à Strasbourg, ce centre est équipé en lignes de lavage de contenants ouverts et de bouteilles.

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Chez Pandobac, nous préparons également un projet ambitieux d’agrandissement et d’amélioration de notre centre de lavage ! Plus de détails là-dessus dans les prévisions 2025.

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Et si vous cherchez des centres de lavage dans votre région, voici une cartographie réalisée par l’ADEME.

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Passage à l’échelle de la filière

Pour finir, l’année 2024 est la première où l’on parle ouvertement de l’industrialisation du réemploi. Ce message est porté notamment par le Réseau Vrac et Réemploi qui a publié un premier baromètre économique de la filière du vrac et du réemploi, réalisé en partenariat avec Deloitte.

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Le but de ce baromètre est de mieux comprendre les enjeux de ce marché émergent et de mettre en avant les acteurs qui la construisent, tels que les fournisseurs d'équipements et de solutions, metteurs en marché, distributeurs et opérateurs du réemploi. Malgré les défis, tous ces acteurs demeurent fortement engagés et le baromètre affirme que le secteur est prêt à passer le cap de l'industrialisation.

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Que manque-t-il dans l’équation ? Nous faisons encore face à l’inertie du secteur agroalimentaire, frileux au changement. Pourtant les solutions existent et les cas d’applications concrètes et réussies ne manquent pas ! Le plus récent chez Pandobac est celui de Volfrance, la filiale du groupe LDC. Grâce à ce partenariat stratégique, Pandobac a franchi une étape importante en étendant ses services à l’industrie agroalimentaire.

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Aujourd’hui, les usines Celvia Dinde et LDC Lanfains conditionnent leurs produits dans des bacs réutilisables Pandobac, destinés aux sites de distribution de La Vicomté-sur-Rance et Ploërmel en Bretagne. Ce partenariat s'inscrit dans les engagements RSE du groupe LDC, et Volfrance prévoit d’étendre l'utilisation de nos bacs à d’autres usines dans les mois à venir.

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Ce projet prouve bien que le réemploi d’emballages logistiques s’adapte au contexte industriel et nous espérons qu’il inspirera d’autres industriels à franchir le pas !

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Croissance sans précédent de Pandobac

Chez Pandobac, cette dynamique du secteur a permis une croissance sans précédent de notre activité ! En effet, comme évoqué ci-dessus, nous sommes à un moment charnière dans notre développement car nous concrétisons notre stratégie ambitieuse d’accompagner les industriels agro-alimentaires dans le passage au réemploi d’emballages.

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Notre impact 2024 ? `Les projets menés avec nos 40 clients dans toute la France ont permis d’éviter la mise en marché de 500 000 cartons et 100 000 caisses polystyrène ce qui représente 220 tonnes de déchets d’emballages.

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En plus des projets opérationnels, notre bureau d’études a accompagné une vingtaines de cuisines centrales vers le passage des barquettes plastiques à des contenants réemployables, conformément à la loi EGalim. Depuis la création de Pandobac, ces missions de conseil ont permis de remplacer 2 millions de contenants !

Notre bureau d’étude travaille également sur d’autres projets ambitieux liés à la loi AGEC dont un sur le réemploi dans la restauration à emporter et livrée (nous vous en parlerons prochainement).

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Cette hausse d’activité s’est traduite également en interne par :

• la réorganisation et la consolidation de notre équipe commerciale : nous avons accueilli Cécile Lambadarios, notre nouvelle commerciale, Maël Girard se concentre sur l’acquisition de nouveaux clients et Camille Deltour est désormais notre responsable des comptes clés,
• le recrutement de Hugues Mignot pour renforcer notre bureau d’études,
• la création du pôle communication avec l’arrivée de Karolina Cieslinska qui va faire rayonner Pandobac et nous représenter auprès des instances pro notamment

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En tant qu’apporteur de solution et opérateur de réemploi, Pandobac a toujours été investi dans le développement de la filière. Cette année, nous avons un rôle plus que jamais actif, notamment via la présidence de Shu Zhang, une de nos co-fondatrices, à la tête du Réseau Vrac et Réemploi depuis mai 2024.

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La cerise sur le gâteau, Pandobac a remporté le Grand Prix de la Marque Engagée Produrable-LinkUp en octobre dernier. Cette reconnaissance est un beau symbole qui prouve que le réemploi d’emballages logistiques est désormais un enjeu crucial. Tout cela nous donne une opportunité unique de mettre en lumière la question du réemploi d’emballages logistiques, plutôt méconnue du grand public jusqu’à maintenant.

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Réemploi d’emballages : à quoi s’attendre en 2025 ?

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Projet ReUse de Citeo

Très médiatisé dès son annonce durant l’été 2024, ce projet sera sans doute un des temps forts de l’année. Via ce projet d’envergure, Citeo s’engage à déployer 30 millions d’emballages réemployables d’ici à mai 2025 pour permettre à 16 millions de Français d’acheter des produits de grande consommation dans des emballages réemployables dans les grandes surfaces alimentaires de 4 grandes régions de l’Ouest de la France (Pays-de-la-Loire, Bretagne, Normandie, Hauts-de-France).

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Un engagement très fort et une première étape vers la généralisation du réemploi via ce dispositif de réemploi mutualisé et national pour les emballages alimentaires en grandes et moyennes surfaces.

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À quand l’équivalent pour les emballages logistiques ? Suite à la mise en place de la REP dédiée ?

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L’arrivée de la REP Emballages Professionnels (EP)

Cela nous amène au deuxième temps fort de l’année : la publication du cahier des charges de la REP EP qui viendra accélérer la dynamique autour du réemploi d’emballages et permettra, enfin, à la filière de se mettre en place. Malgré les incertitudes autour de la date de son entrée en vigueur et du montant des éco-contributions, nous savons que les éco-organismes vont s’emparer du sujet des caisses réutilisables de transport en finançant les projets de réemploi.

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Et ce que nous espérons est qu’ils s’emparent aussi fortement du sujet du réemploi des emballages professionnels qu’ils l’ont fait avec les emballages ménagers. Nous sommes donc impatients d’avoir plus de visibilité sur les financements et soutiens des éco-organismes pour monter des projets ambitieux !

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Nouveau volet de la loi EGalim

À partir du 1 janvier 2025, un nouveau volet de la loi EGalim entrera en vigueur pour avancer dans la suppression des plastiques en restauration collective. Les barquettes en plastique de cuisson, de réchauffe et de service seront désormais interdites, tout comme les bouteilles en plastique ou les ustensiles en plastique à usage unique comme les pailles, couverts, assiettes, couvercles, des gobelets à emporter, tous déjà interdits depuis 2022.

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Si vous êtes concerné, nous avons écrit un article dédié sur la suppression des barquettes plastiques en restauration collective.

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Suite de la professionnalisation des infrastructures de réemploi

La dynamique de 2024 autour de l’agrandissement et de la professionnalisation des centres de lavage va se poursuivre. Les opérateurs de lavage qui ont répondu à l’appel à projet de Citeo sur le projet ReUse précité, bénéficieront notamment d’une enveloppe pour mener les travaux nécessaires pour augmenter la qualité de service.

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Et côté Pandobac, nous sommes en train de préparer notre levée de fonds 2025 qui permettra, entre autres, de réaliser un projet ambitieux de transformation de notre centre de lavage via l’achat d’un nouveau tunnel. Objectif ? Multiplier par 5 notre capacité de lavage tout en divisant par 4 la consommation d’eau utilisée. D’importants travaux sont aussi prévus pour nous aider à obtenir la certification qualité ISO 22000, garantissant des standards élevés de sécurité alimentaire. Ce projet est soutenu par l’ADEME, la Ville de Paris ainsi que par la Région IDF dans le cadre d’un appel à projet “Île-de-France zéro plastique”.

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Conclusion

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Si 2024 a été une année marquante pour la filière, il y a encore plusieurs défis majeurs à surmonter en 2025.

Premièrement, il faut baisser le coût du réemploi qui reste le nerf de la guerre de la transition vers l’économie circulaire. Comment ? À travers la massification des volumes ce qui nécessite une adoption massive du réemploi par les principaux acteurs de l’agroalimentaires, notamment par la grande distribution.

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Deuxièmement, il faut impliquer tous les maillons de la chaîne pour créer des boucles efficaces. Nous avons tout particulièrement besoin que les sociétés de transport s’emparent du sujet pour faciliter la logistique retour des contenants. À ce jour, celle-ci est encore coûteuse et compliquée à mettre en place.

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Pour finir, comme évoqué, les infrastructures de collecte et de lavage doivent être renforcées pour répondre à la demande croissante.

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En tout cas, cette année la France est en passe de devenir le fer de lance de l'économie circulaire en Europe. Les défis sont grands, mais les opportunités encore plus immenses. Ensemble, nous écrivons l'histoire d'une transition inévitable : celle d'un monde où l'emballage n'est plus un déchet, mais une ressource précieuse et réutilisée. Le réemploi n'est plus un rêve, il devient la norme – et 2025 sera l'année de son envol !

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